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Les tissus liturgiques :

La chasuble et la chape de Catllar

 

    Une chape est un long manteau sans manche porté lors de cérémonies religieuses. Une chasuble est un vêtement sans manche que le prêtre revêt par-dessus l’aube et l’étole pour célébrer la messe.

Peu de textiles de l’époque de la Renaissance sont parvenus jusqu’à nous, ceux de Catllar comptent parmi les plus  prestigieux  et les mieux conservés des PO.  La chape et la chasuble de Catllar datent de la Renaissance. La chasuble est plus ancienne que la chape, elle lui servira d’ailleurs de modèle. Marti Laredo, brodeur Perpignanais, a été chargé de fabriquer la chape, ainsi que de la restauration et  de la modification de la chasuble.

    Restaurés en 2005 par Isabelle Bédat, ces tissus liturgiques sont aujourd’hui visibles, dans l’église de Cattlar, à l'intérieur de vitrines qui en garantissent  une bonne conservation.

 

 

    Un peu d’histoire : comment sont-elles arrivées là ? 

Lors d’une visite pastorale de 1586,  L’Abbé de Saint Michel de Cuixa, responsable de l’église de Catllar, constate des dégâts sévères sur l’église (l’autel de Saint Roch est même jugé indécent) et celui-ci conseille de remanier les autels et de faire des tabernacles. C’est certainement à la suite de cette visite que les « obrers » (membres) de  la paroisse décident en 1589 de demander à Marty LAREDO, brodeur perpignanais, la réparation de la chasuble ancienne ainsi que la confection d’une nouvelle chape.


 


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La chasuble  d'une hauteur de 113 cm et de  72,5 cm de large est en velours de soie cramoisie  bordé de galons du XVIII ème siècle. « Des panneaux iconographiés ont été découpés et l’organisation du décor totalement modifiée » afin d’agrandir semble-t-il le passage de la tête et de créer une encolure en V. L’orfrois (broderie employée en bordure des vêtements liturgiques) était composé d’une bande qui ornait les parties antérieures et postérieures de la chasuble. Sur cette bande, il y avait au moins 5 personnages debout les uns au dessus des autres, personnages placés sur un carrelage multicolores à dessin gothique et sous des baldaquins à coupoles qui surmontent un mur crénelé percé de quatre fenêtres.

 

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La chape de 139,5cm de haut sur 301cm de large est composée de 11 morceaux de velours de soie rouge cramoisi. Les deux orfrois verticaux présentent de chaque côté trois personnages : de bas en haut, à gauche Saint Sébastien, Saint Jean Baptiste et une Vierge à l’enfant ; à droite, Saint Roch, Saint Jacques et Saint Michel terrassant le dragon. La partie arrière de l’encolure est ornée du buste de Dieu. Au dessous, dans une sorte de grand écusson, est représenté Saint André.

 

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                                                            Saint Thomas d’Aquin ?                          Livre & plume de St Thomas d’Aquin




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                                                                                                                 Saint André                                                  Saint Jean Baptiste

 

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                                                            Saint-Sébastien                                                   





Cette page a été réalisée d'après :

Marcel Durliat,  Les arts anciens du Roussillon,  édité  par le conseil général des Pyrénées-Orientales, 1954

Yvette Carbonell Lamothe in Trésors tissés, trésors peints, centre d'art sacré, 1989

Compte rendu de restauration du centre de conservation et de restauration du patrimoine des Pyrénées-Orientales

Les notes d'Yvan Marquié



 

 

 

 

 

 


 


 

 


 

 


 

 


 

 



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