Le
retable du Rosaire date de la 2eme moitié du XVIIème siècle. La vierge
occupe la niche centrale, elle est entourée de panneaux sculptés qui
représentent les scènes de sa vie et de celle de son fils. Le pape fait
de la fête du rosaire une fête principale à partir de 1571 afin de
commémorer le succès de la victoire de Lépante sur les Turcs. C'est à
l'apparition de la vierge du rosaire au commandant des flottes
catholiques que l'on attribue cette victoire navale. Après le concile
de Trente la dévotion du rosaire et la création de retables permet de
réaffirmer le culte de la vierge Marie contesté par les protestants. A
partir de la fin du XVIe siècle, on remarque la création de nombreuses
confréries du rosaire et la réalisation de retables et de mobilier afin
de meubler les chapelles du rosaire. Cette dévotion est largement
diffusée par l'ordre religieux des dominicains. Le retable du Rosaire
des dominicains, actuellement conservé dans l'église St Jacques de
Perpignan est un modèle qui sera reproduit dans les églises du diocèse
d'Elne. Les panneaux sculptés, de grande dimension, permettent aux
fidèles de suivre en images les épisodes majeurs de la vie de la vierge
et du Christ. Habituellement les panneaux sculptés obéissent à la
répartition suivante :
5 panneaux représentent les scènes de l'enfance du Christ ; ce sont les mystères joyeux
5 panneaux représentent les scènes de la passion du Christ ; ce sont les mystères douloureux.
5
panneaux représentent les scènes glorieuses (Résurrection du Christ,
Ascension, Pentecôte, Assomption et couronnement de la vierge).
On
remarque que sur le retable de l'église de Catllar toutes les scènes ne
sont pas représentées et qu'elles ne suivent pas un ordre
chronologique. Le retable a probablement été remanié. Par ailleurs, on
remarque qu'en 1874, le retable a bénéficié d'une "restauration" qui
a apporté au retable des
couches picturales rendant moins lisibles la sculpture d'origine.
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