Le marbre de Villefranche de Conflent

 

 

 

 

 

Dans les Pyrénées Orientales, plusieurs types de marbres ont été utilisés : le marbre de Céret est blanc, très pur,( à 99%), c'est l'un des premiers qu'on a utilisé. Le marbre de Baixas, est moins noble, avec des reflets bleu gris. Le marbre de Villefranche est reconnaissable grâce à sa couleur rose.

Marbre de Céret

Marbre de Baixas

Marbre de Villefranche

 

Le marbre de Villefranche peut avoir des aspects différents, on parle de facies. Le facies griotte (modules oeil de perdrix dans un marbre rouge foncé)
Le facies fleur de Péché (verdâtre et «petits morceaux » de marbre rose).
Le facies flammé (légèrement rosé avec des flammèches blanches comme sur les chapiteaux de St Michel de Cuxa)

Facies griotte

Facies flammé

Facies fleur de pécher

 

La première réalisation connue en marbre de Villefranche est la porte de l'église St Jacques à Villefranche (1120-1130) et le cloître de l'abbaye St Michel de Cuixa (1120-1130). La diffusion de ce marbre est dans un premier temps locale (Corneilla de Conflent, St Michel de Cuixa, Serrabone) puis roussillonaise (Perpignan, St Génis des Fontaines). On le retrouve également de l'autre côté des Pyrénées (cloître de Ripoll, Palma de Majorca, Valence).

 

Tympan du prieuré de Marcevol

 

Chevet de l'église de Corneilla de Conflent

 

A partir de la période moderne, le marbre de Villefranche est moins utilisé dans les édifices de prestige parce qu'il est concurrencé par le marbre de Caunes Minervois, à la mode depuis qu'il a été choisi par Louis XIV comme matériau des colonnes de Versailles. Cependant l'usage du marbre de Villefranche se perpétue pour des objets particuliers comme les bénitiers ou dans l'architecture civile. Au XVIIIe siècle, on compte encore une dizaine de carrières de marbre autour de Villefranche.

 

Le marbre de Caune Minervois employé à Versailles

Encadrement de fenêtre en marbre à Villefranche de Conflent